Repenser les bureaux pour nos 3 utilisateurs-types


Depuis un an et avec l’émergence du télétravail (parfois imposé), le domicile du salarié est maintenant devenu partie intégrante des espaces de travail possibles du collaborateur, tout comme les tiers lieux et espaces de coworking. Cette tendance, accélérée par la pandémie, nécessite de repenser ses bureaux. Tour d’horizon de 3 catégories d’utilisateurs et de leurs besoins d’espaces pour aménager leurs locaux.
Les sédentaires
Pour ces salariés habituellement présents quotidiennement au bureau par nécessité ou par choix, il est important d’être pris en compte lorsque l’on souhaite repenser les aménagements de travail. Ils sont parfois très minoritaires, mais les aménagements qui leur sont dédiés vont réellement conditionner leur bien-être et leur productivité !
Il peut être intéressant de prévoir une ou plusieurs petites zones dédiées à ces équipes sédentaires. Il vaut mieux éviter, par exemple, les grands plateaux open-space qui peuvent sembler trop impersonnels et pourraient être angoissant les jours de faible affluence.
On peut aussi identifier les personnes ‘piliers’ et les positionner sur des zones faciles d’accès, tout en pensant également à la gêne que cela pourrait créer à proximité. Il peut s’agir, par exemple, des assistants régulièrement sollicités par les salariés plus “nomades” lors de leurs passages au bureau.
Pour ces non-télétravailleurs, on accorde une importance forte aux espaces et aux mobiliers dédiés ; pas d’économie à faire sur le fauteuil ergonomique ou sur la taille de bureau. Il est d’ailleurs possible de réemployer le mobilier historique, le comptable vous remerciera et cela vous permettra également de réduire votre impact environnemental (Là, c’est la planète qui vous remerciera ;)).
Comme pour tout espace de bureau partagé, on garde également à l’esprit l’importance d’avoir une bonne acoustique. Ceci peut commencer par installer des séparateurs acoustiques entre les bureaux et être complété par des éléments mobiles ou au plafond en fonction du besoin.

Les nomades
On pense traditionnellement aux commerciaux ou aux consultants, mais désormais également à tout salarié passant plus de temps en télétravail qu’au bureau. Ils sont là une fois ou deux par semaine et passent la majeure partie de leur temps en réunion lorsqu’ils sont présents. Leur besoin primaire est d’échanger et de partager. Il est donc important pour eux de privilégier des espaces communs où ils peuvent se retrouver et où l’échange est facilité.
On peut, par exemple, imaginer des grandes tables de travail qui ont l’avantage de pouvoir s’adapter aux règles sanitaires en vigueur (il suffit de faire varier le nombre d’assises). L’utilisation de séparateurs acoustiques n’est pas forcément nécessaire, mais il peut être intéressant de le proposer en option. Cet espace pouvant également être utilisé à d’autres escient – un espace créativité par exemple ? – on peut aussi imaginer d’intégrer des éléments mobiles comme des paravents acoustiques et/ou écritoires.

Les mi-temps
En dernière catégorie, on retrouve les “moit-moit”, ceux qui viennent encore suffisamment souvent au bureau, mais qui, avouons-le, coûtent un peu cher en loyer lorsqu’on le rapporte au temps passé en présentiel à leur bureau 😉
Pour eux, il y a un juste-milieu à trouver. On peut, par exemple, envisager le passage en ‘flex office’ et ainsi conserver le confort de l’espace tout en le mutualisant avec l’ensemble de l’équipe semi-sédentaire. Exit ici les caissons de bureau et bonjour les casiers individuels. La dépersonnalisation du bureau parfois brutale n’a pas à être totale. On peut, pourquoi ne pas solliciter les collaborateurs sur la décoration du lieu et ainsi laisser une liberté d’appropriation de l’espace aux utilisateurs.
Les besoins de ces salariés peuvent varier. Certains viennent chercher de la tranquillité ou du confort qu’ils n’ont pas chez eux ; tandis que d’autres souhaitent travailler avec l’équipe et partager avec leurs collègues. C’est en fonction de ces besoins que l’on définira le mieux l’espace. En cas de doute, il est préférable de choisir un mobilier ergonomique et d’accorder de l’importance à l’acoustique. Les lieux doivent également potentiellement être flexibles puisque ce ne sont pas les mêmes utilisateurs et équipes qui occupent les lieux chaque jour. Afin de couvrir les différents besoins, il est intéressant de prévoir des zones hétérogènes permettant de s’isoler pour un rendez-vous téléphonique ou d’échanger entre collègues.

Les besoins communs pour ces 3 utilisateurs-types
Enfin, outre les espaces de réunion, il est désormais primordial de créer des espaces de partage entre ces trois typologies d’utilisateurs en sus des zones de travail. La culture et le sentiment d’appartenance à l’entreprise ne doivent pas être oubliés par ces nouveaux modes d’organisation ! Et c’est avec des espaces conviviaux et ouverts aux échanges et aux rencontres qu’il sera possible de recréer du lien entre les salariés. C’est pour cette raison que ce type d’espace doit être totalement en phase avec la culture de l’entreprise et peut, par exemple, être aménagé avec des gradins si l’on a l’habitude de tenir des rendez-vous et conférences dans des lieux informels.

Pour conclure, on ne le répétera jamais assez, mais un lieu de travail idéal est un ensemble d’espaces adapté aux utilisateurs qui l’occupent au quotidien et à la culture de l’entreprise ! N’essayez pas de copier, faites-vous accompagner 🙂

Marion
Co-fondatrice de Fairspace. Passionnée par l'économie circulaire et convaincue que l'on peut tous agir à son échelle.