Réduire son impact carbone au bureau : les écogestes à adopter
De plus en plus de personnes adoptent des actions responsables dans leur vie personnelle, mais on peut aller plus loin et appliquer ces principes au travail. Il suffit de quelques petites pratiques pour encourager vos équipes à réduire leur impact carbone. L’occasion de voir ou revoir ensemble les écogestes à adopter au bureau, contribuant ainsi activement à la transition écologique.
Informatique : réduire le gaspillage
Saviez-vous qu‘environ 70 % de l’empreinte carbone d’un ordinateur provient de sa fabrication¹ ? Il est donc essentiel que les entreprises prennent en compte cet aspect dans leur politique d’achats. Aujourd’hui, les entreprises peuvent s’appuyer sur des labels comme TCO ou EPEAT, ou encore sur une note de réparabilité, pour choisir des appareils durables.
Autre point : il n’est pas toujours nécessaire de fournir un ordinateur neuf à chaque nouvel employé. Lorsqu’un collègue s’en va, son ordinateur peut être nettoyé, restauré et réutilisé par un nouveau collaborateur ou être donné à une organisation de l’économie sociale et solidaire. Cela permet d’allonger le cycle de vie du parc informatique. Une autre option est d’acheter du matériel reconditionné, favorisant ainsi l’économie de la fonctionnalité : privilégier l’usage plutôt que l’achat. D’ailleurs, la loi AGEC impose aux acteurs publics de privilégier le réemploi pour une partie de leurs achats, c’est un enjeu que nous avons compris chez Fairspace. C’est pour cela qu’en 2024, nous avons déjà atteint 64% de réemploi dans nos projets.
Enfin, étant donné que les équipements informatiques représentent 21 % de la consommation électrique des entreprises², il est important d’adopter des gestes simples : utiliser le mode économie d’énergie et la mise en veille, ajuster la luminosité des écrans, et éteindre les ordinateurs après une heure d’inactivité.
Numérique : maîtriser ses usages bureautiques
Nos usages numériques, bien que virtuels, ont un impact tangible sur l’environnement. Selon l’ADEME, le numérique pourrait représenter 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre d’ici 2025³.
Pour réduire cet impact, des gestes simples peuvent être adoptés. Il faut commencer par nettoyer régulièrement votre boîte mail professionnelle :
- supprimer les spams
- se désabonner des newsletters inutiles
- réduire la taille des pièces jointes et éviter de « répondre à tous » par réflexe
En ce qui concerne le stockage des données, préférez les stocker sur un ordinateur ou un disque dur externe plutôt que sur le cloud pour éviter de solliciter excessivement les data-centers. Un tri régulier est également recommandé pour ne conserver que l’essentiel.
Enfin, pour le visionnage de vidéos en streaming, une définition maximale est-elle vraiment nécessaire ? Souvent, le 720p (ou moins) est amplement suffisant.
Transports : privilégier les transports doux
Selon l’ADEME, 70 % des trajets domicile-travail se font en voiture, souvent seul(e), et les voitures individuelles constituent 54 % des émissions de CO2 du transport routier en France⁴.
Pour ceux vivant à moins de 5 km de leur lieu de travail, le vélo est une excellente option. Il est bénéfique :
- Pour la santé (30 minutes d’activité physique chaque jour réduisent le risque de maladies cardiovasculaires)
- Pour le moral (vous évitez les embouteillages et la recherche de stationnement)
- Pour la planète (le vélo n’est ni polluant ni émetteur de gaz à effet de serre)
Pour ceux habitant plus loin, le vélo électrique, avec des aides à l’achat de l’État et des entreprises, ou les transports en commun sont des alternatives moins polluantes.
Si votre lieu de travail est trop éloigné pour le vélo et mal desservi par les transports, le covoiturage reste une solution. Bien que seulement 3 % des trajets domicile-travail soient effectués en covoiturage, les applications consacrées à cet usage facilitent cette pratique, réduisant ainsi la circulation et les émissions de gaz à effet de serre.
Énergie : consommer moins et mieux
Le chauffage représente 50 % de la consommation énergétique au bureau⁵. Il est donc important de baisser le chauffage en quittant les locaux et de l’arrêter lors de l’aération des espaces. Idéalement, sensibilisez vos collègues ou incitez les responsables à prendre ces mesures. La climatisation, représentant 20 % de la consommation des grands immeubles de bureau, doit aussi être éteinte le soir et utilisée seulement si les températures dépassent 26°, avec un écart maximal de 5-6° (pour pallier tout choc de température).
Pour l’éclairage, proposez à votre entreprise des solutions pour économiser l’énergie et l’argent : maximiser l’utilisation de la lumière naturelle, privilégier les ampoules LED, installer des détecteurs de présence, et insister sur l’importance d’éteindre les lumières en quittant une pièce. Selon l’ADEME, 70 % des dépenses liées à l’éclairage pourraient être évitées avec ces gestes simples.
De plus en plus d’entreprises choisissent un fournisseur d’électricité verte pour s’engager dans la transition énergétique et réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Certains fournisseurs proposent une énergie 100 % renouvelable, comme elmy en France ou Cociter en Belgique.
En somme, chacun peut contribuer à préserver l’environnement et réduire son impact carbone au bureau.
Sources :
¹ Quelle est l’empreinte carbone d’un ordinateur portable ? Data.gouv.fr, 2024
² Matériel informatique : place à la sobriété. Agirpourlatransition.ademe.fr, 2020
³ À quelles conditions le numérique peut-il favoriser la transition écologique ? Infos.ademe.fr, 2022
⁴ Le covoiturage en France, ses avantages et la réglementation en vigueur. Ecologie.gouv.fr, 2024
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